Aux temps de Luther succèdent ceux de Calvin. Celui-ci s’appliqua, comme son prédécesseur, à sonder les saintes Écritures, et il y trouva la même vérité et la même vie ; mais c’est pourtant un autre trait qui caractérise son œuvre. La rénovation de l’individu, de l’Église, de l’humanité est son thème. Si le Saint-Esprit allume dans l’homme la lumière de la vérité, c’est, selon Calvin, « pour transformer l’homme tout entier. » — « Au règne de Christ, dit-il, il n’y a que le nouvel homme qui soit florissant, qui ait de la vigueur […] ».
Ce renouvellement est en même temps un affranchissement ; et l’on pourrait donner pour devise à la réformation que Calvin a accomplie, comme au christianisme apostolique lui-même, cette parole de Jésus-Christ : « La vérité vous rendra libres » (Jean 8 : 32). […] la liberté que le christianisme donne n’est pas seulement pour les individus, elle atteint la société tout entière.
Extraits de la Préface de L’Histoire de la Réformation en Europe, au temps de Calvin.